Derniers jours...

Et oui, mon aventure au Kazakhstan se termine, je prends l'avion mardi matin à 10h àUst et vais laisser derrière mois le Kazakhstan, ses forêts, ses crêpes et sa mine. Même s'il me tarde de rentrer pour retrouver mes amis, ma famille et ma vie d'étudiante nancéenne j'ai du mal à me dire que je ne reverrai plus tous les gens que j'ai rencontrés en deux mois et qui ont tous été d'une très grande gentillesse.

Cette semaine (la dernière) a été super sympa puisque Didar nous a accompagnés pour faire des courses, on a aussi bien papoté avec Denis, Didar et Irina (des problèmes de licences pour notre logicile nous ont donné pas mal de temps pour répondre à leurs questions sur le logiciel ou sur notre vie en France). Nous avons vu des photos des familles de Didar et Denis qui ont respectivement un garçon et une fille et ils étaient déçus qu'on ne soit pas venu avec des photos de notre famille ou des lieux où l'on vit. On a pu partager plus que nos connaissances en matière de modélisation et c'était très enrichissant.

Ce week-end, nous avons fini nos dernières emplettes et englouti nos dernières brochettes (et samossa) kazakhes. On s'est promenés dans la ville une dernière fois (bon sur des chemins qu'on avait dejà parcourus des millions de fois) avec une certaine nostalgie.

Lundi matin, après un derniers cours qui nous a permis de répondre aux dernières interrogations de nos élèves, ces derniers sont allés chercher un gâteau pour fêter ensemble la fin de la formation. Nos deux traducteurs Denis et Nathalia étaient aussi présents ainsi qu'un de leurs chefs (dont on ne connait pas le nom). Ils nous ont même offerts une boîte de chocolat à chacun (on avait eu la même idée et avions prévu des chocolats pour nos élèves et nos traducteurs. Ca faisait très Noël cet échange de cadeaux :) ) et une peluche. Ca nous a fait très plaisir. M. Danilov (notre chef) nous a prévenu le matin qu'au lieu de partir demain matin à Ust pour prendre notre avion nous partions l'après-midi pour présenter brièvement notre travail sur place et dormions donc à Ust ce soir (ça nous fera nous lever moins tôt demain matin...). Après notre dégustation de gâteau (un énorme plein de crème comme ils savent les faire ici), il nous a donc fallu dire Adieu à tous ces gens qui ont fait notre stage et ça fait toujours bizarre de dire au revoir à quelqu'un qu'on apprécie mais qu'on ne reverra surement jamais. On a donc pris le chemin de l'hôtel la larme à l'oeil pour finir rapidement nos valises. Une voiture vient nous chercher à 14h et d'ici là on profite une dernière fois de la vue sur l'Altaï et du plaisir d'avoir des draps de lits propres tous les jours (luxe ultime).

Il est vrai que le Kazakhstan n'est pas le pays auquel on pense quand on plannifie ses vacances mais il vaut néanmoins le détour. Je ne suis pas sûre de revenir travailler dans le coin (même si les kazakhes sont très accueillants et ont un grand sens de l'humour) mais je comprends les gens (comme ceux que j'avais rencontrés quand je suis allée faire mon visa à l'Ambassade du Kazakhstan à Paris) qui traversent ce pays en 4x4 pour s'en mettre plein les yeux et rencontrer des gens fort sympathiques. C'est un pays encore "sauvage" qui change de ce qu'on connait en Europe (par contre il faut parler russe parce que sinon c'est galère) et qui ne nous a pas dévoilé tous ses secrets. Nos longues discussions avec Didar nous ont permis de comprendre que notre vision du Kazakhstan était très réduite parce que la largeur du pays lui confère un multitude de paysages et de climats, parce que la population change de visage et de coutûmes avec les kilomètres parcourus et parce qu'un pays qui voit sa température passer de 45°C l'été à -30°C l'hiver ne peut pas être découvert en 2 mois et demi. Je conseille donc ce pays aux amateurs de grands espaces et de dépaysement mais si vous y allez pour bosser évitez les petites villes isolées parce qu'on s'y ennuie ferme.

Ce message est surement un des derniers mais je tâcherai d'en écrire un dernier résumant notre voyage vers Nancy avec le compte des bagages perdus, des heures d'attente et des repas mangés.

Désolée pour le retard

Je vous ai un peu délaissés ces derniers temps mais pour ma défense je rédige mon rapport de stage en ce moment alors en rentrant le soir après le boulot j'ai pas mal de travail.
Depuis samedi dernier, nous devons nous débrouiller tous seuls avec Aurèle puisque Tatiana n'est plus avec nous mais franchement nous nous débrouillons assez bien.

Dimanche: fête de la constitution (pour plus de détails, allez voir le blog d'Aurèle, il a mis toutes les photos et les films).

Lundi: journée repos puisque c'est encore la fête de la constitution.

Cette semaine: Nos "étudiants" sont venus tous les matins et Denis, un interprète de Kazzinc, leur traduit nos explications et consignes. Denis est vraiment très sympa et les pauses café deviennent des pauses d'échanges culturelles. Didar et Irina nous parlent de leur pays et on leur pose plein de questions sur tout et n'importe quoi. Ce côté enrichissement culturel était quelque chose qui me manquait beaucoup depuis le début du stage et maintenant qu'on doit être plus indépendants on parle plus facilement et ça fait beaucoup de bien. Etant donné que nos élèves connaissent bien le logiciel, on leur a donné un exercice récapitulatif de toutes les étapes qu'on leur a apprises. Celà semble leur plaire puisqu'ils ont même demandé à venir travailler l'après-midi. Et on est pas peu fiers de ça !!

Ce week-end: Nous avons retrouvé Didar samedi et dimanche pour des promenades en villes ou un repas dans un resto. Celui-ci est un puit de science. Il connait énormément de choses en histoire et géographie et a vécu la fin de l'Union soviétique. Il répond très gentiment à toutes mes questions (je suis plus bavarde qu'Aurèle). Il nous aide aussi à faire nos courses puisque j'ai trainé les garçons dans de nombreux magasins pour me trouver une toque. Les pauvres!

La semaine prochaine est notre dernière semaine de travail (même s'il nous restera le lundi de la semaine suivante)., c'est la dernière ligne droite avant le retour à Nancy mais on a encore du pain sur la planche.