mercredi 29 juillet 2009

LUNDI, MARDI, MERCREDI: Boulot, boulot, boulot,...

Ces derniers jours, on n’a pas fait grand-chose à part bosser. On passe nos journées sur ordi à faire avancer notre modèle. Rien de bien passionnant quoi. Les quelques évènements qui ont ponctué nos vis sont :
-la proposition de l’hôtel de nous faire changer de chambre à Aurèle et moi car nos douches fuient un peu mais on a préféré rester dans nos chambres (même si les nouvelles avaient les douches avec la radio) pour pouvoir rester tous les trois à proximité. C’est vrai que c’est bien pratique comme ça on peut déjeuner ensemble dans une des trois chambre à tour de rôle et puis on part manger ensemble. On a déjà pas beaucoup de contacts avec des gens ici alors si on commence à encore plus s’exclure ça va être dur.
-mardi soir Tatiana était fatiguée alors Aurèle et moi sommes allés manger tous seuls et on a même réussi à se faire comprendre et à manger ce qu’on voulait. Si c’est pas la grande classe, ça !
-mercredi on a gouté une nouvelle spécialité kazakhe (ou plutôt russe) : le lait fermenté. Ca ressemble étrangement à du fromage blanc et ça se mange un peu comme du fromage blanc.
Voilà, pas grand-chose… En ce moment c’est plutôt boulot, boulot, boulot et on attend avec impatience les nouvelles données de puits pour pouvoir avancer.

A part ça, j'avoue que le manque de vie sociale commence à sérieusement peser sur mon moral et à cause du manque de communication au sein de notre groupe de travail je ne suis pas toujours très tendre avec mes deux acolytes. Je ne me connaissait pas comme ça et il me tarde de rentrer en France pour pouvoir parler avec des gens. Heureusement je peux discuter avec mes amis sur internet le soir et ça me permet de me changer un peu les idées.

lundi 27 juillet 2009

DIMANCHE : un petit tour et puis s’en va…


On s’est réveillés tôt ce matin (pour un week-end) pour être à l’heure à la gare routière. Arrivés là bas, on était tous un peu fatigués mais finalement ça nous a permis de trouver les 3h de bus jusqu’à Ust pas si longues que ça… Le chauffeur a même dit à Tatiana en sortant : « bien dormi ? ». Ca résume bien le trajet aller. Bon, bien sûr on a pas trop profité du paysage mais on avait déjà fait le trajet en sens inverse le jour de notre arrivée (mais cette fois-ci en 1h) alors on connaissait déjà.

Sur place, on a acheté une carte de la ville et on a demandé aux gens ce qu’il fallait voir. Ils paraissaient assez étonnés et on a vite compris pourquoi. C’est parce-qu’à Ust y’a à peu près rien à voir. C’est une ville assez récente (qui a un tramway) mais pas très harmonieuse. On y trouve des cinés, des parcs d’attraction pour les enfants et au moins deux jolis parcs mais c’est à peu près tout. Ca ressemble à n’importe quelle ville française mais sans les maisons d’époque, les bâtiments anciens et les églises.


Un des jolis jardins de la ville.

Le tramway de Ust, y'en a de toute les couleurs et de toutes les provenances.

Tout le long d'un des ponts de la ville, de cadenas sont accrochés et des messages d'amour sont écrits.


On en a quand même profité pour se faire un resto qui à mon grand malheur n'avait pas de viande grillée et j'ai dû me conten

ter de raviolis chinois qui même s'ils étaient très bon n'ont pas rassasié mon envie de viande. On a aussi gouté à quelques spécialités: des gauffres roulées avec des blancs d'oeuf en neige à l'intérieur (intéressant mais pas exceptionnel) et aussi du Kvar (une boisson que les gens vendent dans la rue dans des citernes. Ca a un goût de jus de raisin fermenté. Tatiana semble dire que d'habitude c'est meilleur mais Aurèle et moi qui goutons pour la deuxième fois n'avons pas été charmés)


Vu qu'à 5h on avait fait le tour de la ville, on est rentrés plus tôt que prévu à Ridder. La journée n'a pas été des plus dépaysantes mais au moins elle a eu le mérite de nous sortir de Ridder et ça, ça fait du bien.


Ce soir, on a décidé de demander de la viande grillée là où on mange (autre que du poulet) parce-qu'on commence tous à VRAIMENT saturé des éternels purée-cotelèt ou macaroni-poulet (ça marche aussi dans l'autre sens: purée-poulet ou macaroni-cotelèt).

Je m'endors en rêvant aux barbecus estivaux de mes parents avec leurs côtes d'agneau, la ratatouille de ma maman (la meilleure du monde) et les cabecous sur leur tranche de Croustilot....

SAMEDI: Demain, allez Ust !

Hier soir, un employé de l’hôtel est venu réparer ma douche qui fuyait (et changer le pommeau qui douchait plus le plafond que moi) et comme ça sentait le mastic ils m’ont filé une autre chambre pour la nuit. Elle est bien plus grande que la mienne (y’a un salon mais plus petit que celui de mon ancienne chambre, en fait c’était la chambre de Tatiana) et y’a une super salle de bain : le clou étant la douche tropicale qui s’éclaire et dans laquelle on peut écouter la radio (bon la radio ici c’est de la pop et de la dance version russe, c’est pas top mais ça passe bien sous la douche) !!!
La chambre que j’occupe depuis près de deux semaines.

Ce matin, après un bonne grasse mat’ on a tous déjeuné « chez moi » et puis on a fait une session lessive. J’ai profité un maximum de ma salle de bain d’un jour et j’ai pu m’occuper de moi (c’est pas parce-qu’on est au fin fond du Kazakhstan qu’il faut avoir une peau rêche).
Après cette matinée détente et lessive, on est allés se renseigner pour aller à Ust-Kamenogorsk (Öskemen) demain. On a pas mal tourné pour trouver la gare routière (la ville n’est pas grande mais on arrive quand même à se paumer). Le trajet coûte 7euros A/R et on en a pour 3h que ce soit en train ou en bus. Etant donné qu’il n’y a qu’un train et qu’il part vers 5h du mat’ on a plutôt opté pour le bus.
Le soir, on a gouté un nouveau plat (ça fait du bien parce-qu’on commence à saturer de bouffer toujours la même chose) : une soupe de raviolis chinois. On est tous allés au lit tôt parce-que demain matin on prend le bus de 8h (un taxi viendra nous chercher à 7h40 pour nous emmener à la gare routière).

Quelques photos de Ridder (vu qu’on a tourné autant que ça serve) :
Un bâtiment typique d'ici.
Parmi les maisons en bois qui tiennent plus ou moins debout, certaines sont peintes et très jolies.
Les vaches se promènent partout ici. Elles sont surtout à proximité des maisons qui sont plus proches des montagnes mais on les retrouve aussi en pleine ville en train de brouter aua bord de la route.

PS : Merci pour vos messages, ça me fait plaisir de savoir que je suis lue et je me sens moins seule.

samedi 25 juillet 2009

VENDREDI : Je sais pas si je dois rire ou pleurer…

Aujourd’hui, la journée a été longue. J’ai essayé de faire le même travail que hier matin avec les « bonnes » coupes et j’ai demandé à un de nos élèves de faire ce boulot aussi pour qu’on compare après nos points de vue (la géologie c’est pas une science exacte, il ya autant de modèles possibles que de géologues). Au bout d’une heure j’avais proposé deux modèles et au bout de 3h il avait taillé tous les crayons, fait un beau triangle et colorié la partie des coupes que nous n’utilisons pas (alors que je lui avais demandé de juste surligner les lignes parce-qu’il ya 6 coupes en A4 quand même). Au final, on se retrouve avec des coupes que personne ne sait interpréter même les gens qui bossent ici car ils considèrent que c’est trop compliqué sauf que si on ne comprend pas les liens entre les couches on ne peut pas faire de modèle 3D (c’est comme demander à quelqu’un de dessiner quelque chose qu’il ne connaît pas).

Enfin, on a pas mal parlé avec Aurèle et Tatiana et on a décidé de leur faire faire des exos facile pour qu’ils comprennent mieux le logiciel et que nous on interprétait les coupes comme on le sentait (de toute façon personne ne semble s’y intéresser ici) et que de toute façon il faudrait à un moment qu’ils fassent ce travail là mais qu’on leur garde pour plus tard.

La matinée a donc été très dure pour mes nerfs puisqu’on mon « élève « a passé son temps à en perdre (du temps) et à contourner l’exercice qu’il était sensé faire. J’avoue que je doute sérieusement que le mot « géologue » ait la même signification en France et ici… Enfin, va falloir faire avec.

En rentrant à l’hôtel, on a vu plein d’employés de Kazzinc qui avaient fait un repas et qui s’amusaient en riant très fort dans la salle de billard. Nous on a préféré finir la soirée plus sagement avec deux épisodes de la saison 4 de Weeds.

Allez, c’est le week-end, on va pouvoir souffler un peu.

JEUDI : Une journée sans ordinateur ça fait du bien.

Aujourd’hui, j’ai passé la matinée à faire le boulot de base du géologue : bosser sur des coupes géologiques car on a un problème avec ces coupes. Je vous explique : faire un modèle géologique c’est comme vouloir mettre un marbré au chocolat en 3D sur un ordinateur mais à partir de photos de tranches. Les coupes c’est comme les tranches du marbré, elles sont toutes différentes mais on peut facilement imaginer les liens entre les tranches et ainsi modéliser la couche de chocolat et celle nature (c’est simplifié mais en gros c’est ça). Or, les géologues de la mine font des coupes (des tranches) qui n’ont souvent pas de lien entre elles car chacun est faite indépendamment des autres. Le boulot que j’ai fait ce matin revient à suivre une couche sur les différentes coupes pour pouvoir comprendre où elle va. J’ai donc colorié toute la matinée des coupes et comme on n’avait pas de calque (on se trompe souvent au début) j’ai fait avec les moyens du bord :

Finalement, après une matinée d’effort j’avais à peu près réussi à corriger les coupes pour qu’elles soient cohérentes entre elles mais quelques points avaient à être éclaircis. On est donc allés voir les géologues de la mine pour qu’ils nous expliquent et là… Ils se sont rendu compte qu’ils nous avaient donné les mauvaises coupes. Celle-ci datent de 2002 et on été modifiées depuis….. On attendu bien 2h pour avoir les nouvelles coupes (qui sont tout aussi incohérentes entre elles). Tout le travail est donc à recommencer mais au moins on aura rigolé. Youpi !!

Une petite question de culture générale (facile pour ceux qui ont vu Slumdog millionnaire) : Qui est le président des Etats-Unis dont la photo est sur les billets de 100 $ ?
Et ben moi je sais car aujourd’hui c’est JOUR DE PAYE !!!!!!!!!!!! OOuuaaaaiiiissss !!!!!!!!
(tout n’est pas à moi, il faut diviser par 3 mais j'avoue que ça fait bizarre de recevoir sa paye en liquide et en dollars)
Bon OK on a eu beaucoup moins que prévu mais le mois n’est pas fini, ne désespérons pas. (au fait la réponse c’est Benjamin Franklin). Pour fêter ça, on est allés se promener en ville après le boulot (je cherchais des chaussures fermées car il fait pas chaud en ce moment) et comme il pleuvait on est allés se boire une petite bière kazakhe dans un bar. On en a gouté plusieurs et c’était très sympa.
Za vach zdarovie !!

mercredi 22 juillet 2009

MERCREDI: Mise eu point

Aujourd'hui, on a bossé sur notre petit modèle comme d'hab'. Vu que j'ai bien galéré hier, aujourd'hui ça allait mieux, y'a même des fois où j'avais rien à faire... En effet, on cherche s'il existe ou non une corrélation entre la lithologie (la nature des couches du sous-sol) ou la tectonique (comme la danse mais sans la crête) du sous-sol et les corps minéralisés (ceux qui rapportent du fric parce-qu'ils sont plein d'or) et pour conclure il nous faut une modèle 3D du sous-sol. Moi j'ai cherché la technique qu'on utilisera après avoir conclut (et ça a l'air de marcher) mais tant qu'on a pas le modèle on est un peu bloqués. Le problème c'est qu'ici la lithologie c'est pas leur priorité alors on se retrouve avec des données très très étranges mais qui ne semblent gêner personne...

Donc là on en est à l'étape où on essaye de se dépatouiller avec tout ça. Le truc qui nous plombe un peu le moral c'est que l'un de nos deux élèves ne croit pas du tout en ce que l'on fait. Pour lui il n'y a pas de corrélation à trouver alors tout ce qu'on lui apprend ne sert à rien et de toute façon il ne s'en servira pas (alors que notre autre élève est très studieuse et très motivante, forcément c'est une fille). Alors aujourd'hui on a eu une petite discussion parce-que depuis hier ils sont sensés essayer de faire un début de modèle chacun (pour mettre en œuvre ce qu'on leur apprend, y'a que comme ça qu'on progresse) et y'en a qu'un qui bosse, l'autre fait le tour des PC et se marre ou fait des réflexions (en russe, vous me direz que je ne comprends pas alors c'est pas grave mais en fait c'est encore pire). On a donc tenté de communiquer. Je lui ai parlé le plus simplement possible (en anglais ou plutôt en "petit nègre" anglais) pour qu'il comprenne que notre rôle n'est pas juste de leur apprendre à se servir du logiciel et de rentrer en France mais aussi de construire un modèle ensemble qu'on ne peut faire que s'ils nous apportent leur éclairage de la géologie de la mine. Il semblerait qu'il ait compris et on a décidé en fin de journée d'imprimer les coupes géologiques à partir desquelles on travaille (et qui ont du être faites par des personnes différentes ou un schizophrène) afin de déterminer ensemble qu'elle forme doit avoir notre modèle.

Je ne sais pas si ça va bien se passer (Tatiana qui comprend tout ce qu'il dit a l'air assez pessimiste à ce sujet) mais au moins on a parlé et on a dissipé quelques tensions (c'est pesant que quelqu'un dénigre ton boulot alors que tu te galères pour son entreprise) et on en rigole même entre nous. On est sorti du boulot plus détendus que hier et ça fait du bien. En plus, on écoute en boucle "Bonne humeur" (de "la chanson du dimanche") et ça met bien la patate. Et puis j'ai papoté avec plein de gens hier soir et ça m'a fait du bien (vie sociale, tu me manques...).

Ce soir, Tatiana était motivée pour aller se promener avant le repas mais les deux loques que sont Aurèle et moi avons préféré errer sur internet. Bravo ! On a quand même décidé d'aller se promener demain soir après le boulot histoire de s'aérer la tête et d'avoir une vie plus conviviale.

Une petite anecdote quand même: Le chef géologue a raconté à Tatiana qu'à ses débuts il n'y avait pas de kazakhes à Ridder, il n'y avait que des russes (ce qui explique que presque personne ne parle kazakhe). Les kazakhes sont arrivés plus tard et occupent généralement les même métiers: policiers ou ouvriers du bâtiment. Euh oui c'est tout mais c'est déjà pas mal.

Allez hop, au lit! Demain risque d'être une longue journée pour nos nerfs...



mardi 21 juillet 2009

MARDI : Je le hais, je le hais, je le hais…

Aujourd’hui, j’ai passé la journée à essayer de construire des « petites briques » sur ce @¥≠ك٭# de logiciel de Ǿ٭#¥¢ !!! Il a tout fait pour m’énerver de 8h le matin à 5h de l’après-midi !! A un moment, je montre à Aurèle ce que je fais et je lui explique que ça fait 1h que j’essaye de faire une manœuvre. Je lui explique en détails quels sont les commandes que j’utilise, il essaye (avec exactement les mêmes commandes sur les mêmes objets) et là ce @¥≠ك٭# de logiciel décide de se ficher de moi en effectuant normalement la commande. Si c’est pas de la provoc’ ça !!!!

J’ai fini la journée exténuée comme chaque soir et pour finir en beauté cette journée, le ciel kazakhe nous a réservé une belle tempête au cas où on aurait voulu s’aérer un peu avant d’aller manger. Heureusement, on a pu aller manger pendant une accalmie. Je n’ai donc pas été mouillée sauf mes pieds qui ont eu droit à un petit masque à l’argile gratuit (il faut vraiment que je m’achète des chaussures fermées…).

Une journée comme on les aime, quoi. Allez tout le monde au lit, ça ira mieux demain…

lundi 20 juillet 2009

LUNDI : Encore une journée à se tuer les yeux sur gOcad

Ce matin, Aurèle et Tatiana ont bossé avec Didar et Irina pendant que j’essayais de faire un modèle 3D de la lithologie (les couches du sous-sol) convenable : Peine perdue…


L’après-midi, on a eu la visite de Pierre Vix ainsi que d’une flopée de responsables de l’entreprise. Bon, on ne s’attendait pas à recevoir autant de monde mais on a assuré cette réunion surprise comme on a pu. Après ce passage quelque peu stressant, on s’est remis au boulot pour finir la journée assez dépités vu que notre modèle a du mal à avancer.


En rentrant, j’ai fait ma petite sieste quotidienne avant de manger (ça repose mes yeux) et me suis rendue compte que c’est le moment de la journée où je dors le mieux car ici le soleil se lève très tôt et les kazakhes sont fans de voilages mais pas du tout de rideaux alors t’en prends plein la gueule dès 5h du mat’. De plus, ils aiment bien aussi les éclairages publics alors à partir de 21h tu peux plus dormir et puis sans mentir j’aime bien aussi faire la sieste.


On est allés manger au même endroit que d’habitude et j’ai goutté au porridge (c’est pas mauvais, bon c’est pas bon non plus mais c’est pas mauvais). On a eu droit à nos crêpes quotidiennes car à notre self il y a une employée qui fait des crêpes toute la journée. Et puis elle fait pas semblant, elle jongle avec 4 poêles à la fois !!! Bon, c’est pas les crêpes de Mamie Pierrette (ma mamie) mais elle se débrouille pas mal.

A part ça, vu qu’on mange souvent la même chose on commence à maîtriser les noms des aliments en russe avec Aurèle. On a encore du boulot mais va falloir qu’on assure car les deux premières semaines de septembre Tatiana ne sera plus là et on devra se débrouiller tout seuls, ça va être comique… Et puis la gastronomie kazakhe n’est pas des plus légères alors ne vous inquiétez pas, on de dépérit pas ici, bien au contraire.


PS: Tels de vrais paparazzis, on a exclusivité une photo d'une infirmière de l'hôpital (non c'est pas une bigoudène...):

comme vous pouvez le constater, elle a la fameuse toque des médecins (c'est pour ceux qui sont dans le service chirurgie, d'ailleurs c'est elle qui m'a enlevé les points) et elle porte un genre de robe de chambre (on ne voit pas bien mais y’a un motif avec des roses) que mettent toutes les infirmières dès qu’elles sortent du service (pour aller manger par exemple). Les médecins ont une « robe de chambre » bleue, eux. Si ça c’est pas du dépaysement !!!

DIMANCHE

Après une matinée où ma plus grande occupation a été de tenter de régler les jets de la douche (non sans mal puisqu’il y a toujours un irréductible jet d’eau qui ma tape dans l’œil ou dans l’oreille), nous avons décidé d’aller nous promener l’après-midi. Les employées de l’hôtel nous ont indiqué un bus qui passe à proximité de l’hôtel et qui nous emmènerait près d'une rivière où il est possible de se baigner. Tatiana est partie se renseigner et on devait la rejoindre avec Aurèle… Finalement, on a réussi à se perdre 10-20 min (l’arrêt de bus est à 300m) dans Ridder (c’est pas une mégalopole) avant de retrouver Tatiana qui s’est demandé comment on avait pu se paumer alors qu’on passe par là tous les jours. Pour notre défense, on avait décidé de prendre un « raccourci » qui s’est avéré ne pas en être un…

On a quand même réussi à prendre notre bus (ici les bus viennent de tous les pays d’Europe, ils sont tels quels avec même des publicités allemandes, anglaises, françaises,… On a même vu un bus corse) qui a fait trois fois le tour de la ville avant de nous déposer à 1km de notre hôtel à un endroit où on était déjà allées avec Tatiana mais à pied. Comme Aurèle ne connaissait pas l'endroit on s’est promenés dans le coin. On a pu voir un petit jardin aménagé et on a marché le long de la rivière. Aurèle a passé tout le temps qu’a tenu ma batterie d’appareil photo à shooter tout ce qu’il trouvait pour faire des photo-concept et Tatiana et moi nous amusions beaucoup à lui servir de support (après ils s'amuse pendant des heures sur PhotoShop et j'avoue que ça rend bien. J'ai mis son site en lien pour ceux qui veulent jeter un coup d'oeil).
Quand le ciel a commencé à dangereusement s’assombrir on a décidé de reprendre le bus pour le retour (à 40 tengués par personne, soit 20 centimes d’euros, on allait pas se priver).

Fin de soirée tranquille à l’hôtel pour être ne forme pour demain.

PS : Pour que vous maudissiez l’état français, voici les prix des carburants ici (y’a même du sans plomb d’années inconnues en France genre 92..). Sachant que 200 tengués = 1euros (à peu près).

samedi 18 juillet 2009

SAMEDI : Un samedi des plus inefficaces

Aujourd’hui, la journée n’a été qu’une alternance de siestes, de repas et d’errance sur internet. En gros, on a rien fait de la journée mais au moins je me suis bien reposée. Le ciel nuageux nous a découragés de mettre le nez dehors.

J’ai quand même réussi à épater Aurèle et Tatiana avec ma capacité à m’endormir à peu près n’importe quand. Et puis, vu que je suis dans le pâté ils profitent de mes perles plus que déroutantes comme ma description à Aurèle du sarrasin que j’ai découvert ici : « c’est comme des galettes de sarrasin mais en forme de céréale ». Je pense que ça valait la peine d’être cité vu que ça reflète bien à quel point mon cerveau n'est pas sorti de son état léthargique de la journée…

Enfin voilà, une journée hautement intellectuelle.
Demain on a prévu d’aller se promener, j’espère que le ciel sera plus clément qu’aujourd’hui…

vendredi 17 juillet 2009

Vendredi (ou la vie sauvage*): fête de la métallurgie

Aujourd’hui, nous avons appris que c’était la fête de la métallurgie et qu’en ce jour spécial, les gens ne font pas de pause déjeuner mais partent plus tôt (vers 14h) et un concert avec feux d’artifices est organisé dans la ville. Vu le ciel bleu, nous nous sommes dit que c’était l’occasion idéale de rentrer à pied à l’hôtel en fin de journée (pour nous changer les idées et nous dégourdir les pates) mais c’était sans compter sur l’imprévisibilité de la météorologie de Ridder. En effet, après une belle matinée, un orage à éclaté en début d’après-midi avec même des petits grêlons (j'ai une vidéo pour les amateurs). Il pleut pas longtemps ici mais ils font pas semblant…Ca fait 2 fois que le parking devant notre bâtiment, qui a judicieusement été construit en pente, se transforme en torrent.


On s’est dit, « c’est pas grave, on rentre en voiture et on reviendra pour voir le concert »… Et ben non !!! Parce-que cette année exceptionnellement y’a pas de concert ni de feux d'artifices. VDM**


En fin d'aprèm, j'ai fait le bonheur de mes petit camarade puisqu'après une sieste, Tatiana m'a réveillée pour aller manger mais par la porte du balcon (on a le même balcon) et je me suis réveillée en sursaut, complètement perdue en croyant qu'on était demain matin et que je ne m'étais pas réveillée pour aller travailler (oui je sais en plus c'est samedi demain alors de toute façon on travaille pas mais c'est facile de se moquer de quelqu'un qui vient de se réveiller). Rapidement j'ai compris que c'était juste l'heure d'aller manger et en sortant j'entendais de ma chambre deux zouaves se bidonner dans la chambre d'à côté. Au moins ça a eu le mérite de mettre une bonne ambiance.


Conclusion : vendredi c’est la journée de la loose, il faut toujours un jour comme ça dans la semaine et ben c’était aujourd’hui.


On a quand même eu droit à une nouvelle expérience culinaire à l’heure du déjeuner puisqu’on a eu une salade d’algue. Pour ceux qui ont du mal à imaginer, ça ressemble aux algues du bord de mer mais coupé en lanière et dans une assiette. Et pour l’odeur, ben ça sent la mer… J’avoue que j’ai eu un peu de mal mais au moins ça a ravi Tatiana qui a pu avoir du rab’. Ensuite, on a eu un plat qui ressemble un peu à de la daube mais dont la viande est du foie. On a mangé ces morceaux de foie en sauce avec de la purée et ma foi (quand la journée a été dure on a le droit de faire des blagues pourries) c’était assez bon même si assez déroutant de par la texture.


On va finir la journée par un petit film de notre collection privée mais vu le temps qu'il nous faut à chaque fois pour choisir on est pas couchés... mais on s'en fout car demain c'est grasse mat' et avec le boulot de cette semaine on l'a bien mérité!


* blague pour les plus cultivés

** blague pour ceux qui ont un autre type de culture

jeudi 16 juillet 2009

MARDI-JEUDI : Je fais un prix de gros parce-qu’il y en a qui bossent.

Ces 3 derniers jours on a bien bossé. On passe nos journées sur les ordi et nos leçons ont l’air de porter leurs fruits : le petit modèle que nous faisons a bien avancé et nos élèves s’en sortent très bien. C’est vrai que les journées sont longues car l’ordinateur est un outil assez fatiguant et que comme on devait manger à Ridder avant de rentrer à notre cabane le soir on ne pouvait pas trop se poser. Depuis ce soir, on est de nouveau à l’hôtel, nos chambres sont plus petites (je devais avoir une suite je crois) mais au moins on est libre de faire ce que l’on veut car on n’est moins dépendants des voitures qui nous trimballent d’un bout à l’autre de la ville. Petit plus, on a internet.
Vu qu’au niveau boulot ça avance mais y’a rien de très croustillant à raconter, je vais vous parler un peu des choses qui diffèrent de la France :

-Les travaux publics : sans reparler de l’état assez critique des routes, il faut savoir qu’ici l’entretien des bas côtés se fait à la main. Et même à la faux. Après la coupe « manuelle », les ouvriers ramassent l’herbe avec des fourches. Ca fait bizarre au début mais ici tout est fait pour que tout le monde ait un emploi.

-En parlant d’emploi, le gouvernement kazakh impose des quotas de tonnage aux mines. Le but n’étant pas d’avoir une quantité de métaux à la sortie mais plutôt qu’il y ait toujours du boulot pour tout le monde. Si les mines sont en dessous des quotas, elles écopent d’amendes.

-Pour la nourriture, je vous avais parlé du fromage frais et bien ici, les crêpes (qui se mangent avec un peu de crème fraîche), la crème fraîche et le fenouil sont très présents dans l’alimentation. Et à mon grand désarroi surtout le fenouil qui est haché est soupoudré sur les soupes et les salades. Sauf qu’un repas kazakhe est toujours accompagné de soupe ou de salade alors il m’a fallu apprendre à dire : « sans fenouil s’il vous plaît ».
Notre cantine qui est aussi celle où viennent manger des employés de Kazzinc ou de l'hôpital.
Petit dèj' classique: riz au lait (pas sucré et servi avec du beurre fondu) + yaourt + "compot"

-Dernière anecdote, on a découvert que les arbres autour de l’hôtel et de notre cantine, sont le terrain de jeu de nombreux écureuils. On a eu du mal à en prendre un en photo mais un des gardiens de l’hôtel semble les avoir apprivoisés. Peut-être en verrons-nous un de plus près bientôt…

-Pour ceux qui suivent le blog de Patou (http://www.patouauqatar.blogspot.com/), vous savez qu’au Qatar la construction des buildings se fait à vitesse grand V. Et ben ici c’est pas le Qatar… Depuis la fin de l’union soviétique, toutes les constructions ont été mises en Stand-by et j’ai trouvé un bâtiment qui illustre très bien cela…
Bâtiment inachevé (cf. la grue) sur lequel pousse de l’herbe….

Une dernière photo pour vous montrer que je vais bien. On m'a enlevé le points mercredi (non sans mal puisqu'il semblerait que des croutes s'étaient formées. Enfin, je vous passe les détails...).

lundi 13 juillet 2009

LUNDI : On joue à l'école

Aujourd’hui commence notre boulot de professeurs. Nos deux « élèves », deux géologues d’une 30aine d’année (Didar et Irina), comptent sur nous pour leur dévoiler les mystères de la géologie numérique. Va falloir assurer…
Ces derniers jours, on a été confrontés à pas mal de problèmes avec le logiciel puisque l’on bosse à partir d’un fichier créé par une autre entreprise mais qui semble avoir été créé de façon assez originale. Je vous passe les détails techniques mais en gros on se retrouve avec notre mine la tête en bas et nos élèves trouvent aussi ça très déroutant.

Finalement, on a réussi à poser ensemble les bases de notre projet et à leur apprendre quelques techniques de base dans la matinée alors que notre après-midi nous a permis d’avancer dans la compréhension de notre problème (c’est presque résolu mais on ne sait jamais…). Le bilan de la journée est positif même si c’est usant de chercher à résoudre un problème et d’aller de succès en défaites à longueur de journée (c’est un peu le grand 8 émotionnel, à peine tu penses avoir réussi que tu rechutes et ainsi de suite.).

PS : On m’enlève les points mercredi et d’après les docteurs ça ne fait pas mal. On voit bien que c’est pas de leur tête qu’ils parlent !!!

DIMANCHE : Boulot et balade dans les bois

La matinée a été consacrée au travail, enfin gentiment… : après un petit dèj’ à 9h, on a passé le reste de la matinée a en apprendre un peu plus sur la mine sur laquelle on travaille.
L’après-midi, on a un peu glandouillé à l’hôtel avant de rejoindre notre cabane. On s’est posés un peu puis Serguey, qui s’occupe des cabanes, nous a emmenés promener en forêt. C’était très sympa, on a découvert plein d’herbes à mettre dans le thé, que la sève de boulot est bonne à boire au printemps mais aussi que les ours ne nous feront pas de mal car ils remontent dans la montagne à cette saison à cause de la chaleur. Nous voilà rassurés…
Enfin, après une inspection de chacun à la recherche de tiques (qui peuvent être un facteur de maladies graves) on a mangé tous les 3 dans notre chalet avant d’aller un à un tous se coucher. Une journée reposante qui a fait du bien à tout le monde.

dimanche 12 juillet 2009

SAMEDI: Voyage au centre de l'Altaï




Ce week-end, on bosse. Vu que Pierre VIX est là que pour la semaine, on profite de sa présence pour se mettre au points sur les détails de notre travail. Ce matin, petite réunion tous les 4 puis excursion l’après-midi pour une mine qui a été exploitée pendant l’époque soviétique mais dont l’activité a cessé depuis faute de rendements assez hauts. On est donc partis dans de super 4x4, on a roulé 1h sur une piste (piste parce-qu’il n’y a pas d’asphalte mais c’est plus large qu’une route classique) puis on a fini en camion. Ou plutôt en tank vu la taille de l’engin pendant encore une heure mais cette fois-ci avec bien plus de remous (c’est pas difficile, y’a des fois où on ne touchait même plus le siège). Le paysage était magnifique, c’était plein de plaines vertes avec des petites maisons en bois et le plus souvent au bord d’une rivière et autour s’élevaient les montagnes (de l’Altaï). Vu que ce n’est pas très accessible, l’endroit paraissait vraiment sauvage, c’était super. On est allés voir l’open pit (mine à ciel ouvert) qu’ils voudraient re-exploiter mais apparemment l’affaire n’a pas l’air très rentable. En redescendant, on a eu droit à une scène assez surnaturelle. Ils avaient installé des chaises et une table de jardin pleine de bouffe et de boissons dans les herbes hautes au bord de la rivière. On venait de passer 1h dans un bus-tank et eux nous avaient préparé un barbecue, c’était super. On a donc mangé des brochettes et bu même s’il n’était que 15h30. Le seul problème c’est qu’il n’y avait que de la bière ou de la vodka à boire… Les kazakhes étaient très sympas, ils m’appelaient tous Macha (parce que Manue c’est pas très russe et qu’ils n’arrivent pas à bien le prononcer. Je vais avoir des surnoms différents dans tous les pays où je vais aller) toutes les 30 secondes et essayent de remplir mon verre d’un mélange de bière et de vodka dès que je tournais la tête. En tout cas, ils ont une sacrée descente et la vodka même si elle ramone les naseaux à la première bouffée est assez bonne. Le mélange bière-vodka se laisse même facilement boire.

1h, 2 bouteilles de vodka et 3 de bière plus tard, on est tous repartis dans notre tank où le retour a été plein d’anecdotes et dans la bonne humeur. On a repris la voiture mais j’avoue que je n’ai pas beaucoup profité du paysage vu que j’ai rapidement sombré dans un profond coma. On a fini la journée à l’hôtel où avant de manger Tatiana et moi avons pu profiter de la petite piscine (3m x 1,5m) de l’hôtel qui a aussi un sauna que nous testerons plus tard. Ce soir, tout le monde va se coucher tôt parce que la journée a été rude.

Vue d'une vallée de l'Altaï prise depuis la mine (pour ceux qui veulent se reposer, l'endroit est parfait...)

VENDREDI : Manue se prend pour JOEL COLLADO

Après un bref passage à l’hôpital pour une nième désinfection, on s’est remises à travailler. Aurèle nous a rejoint à midi pour manger et on a continué à bosser tous les trois l’après-midi. A midi, j’ai pris les médicaments prescrits par l’hôpital (et achetés dans une pharmacie qui vend aussi des cartes téléphoniques) et je ne sais pas si c’est eux ou le temps qui était lourd mais j’ai passé un début d’après-midi comme écrasée par l’air ambiant. Je me suis même endormie sur deux chaises (pour ceux qui me connaissent ça n’a rien d’exceptionnel mais là j’étais naze) et juste après mon réveil, il s’est mis à pleuvoir des trombes d’eau et même à grêler. Les docteurs ont donc raison, je suis capable de prévoir la météo. :) Le soir, à peine arrivés à la cabane je me suis endormie jusqu’au lendemain matin.

JEUDI : premier jour de geek


Après un petit dèj’ avec Pierre VIX et Helena, nous repassons à l’hôpital pour de nouvelles vérifications : radio du cou (la dernière fois ils n’avaient fait que le crâne…), neurologue, piqûre, désinfection et vérification de mes points. Vu que je ne voulais plus de piqûre (ouais ben ça fait mal et j’aime pas ça), ils m’ont prescrit un médicament à prendre à la place et qui est sensé faciliter la circulation sanguine parce que voyez-vous je suis météosensible. Je n’ai pas bien saisi exactement mais il semblerait que le temps ait un effet sur moi. Me voilà rassurée !!

Merci à Tatiana qui me suit à l’hôpital depuis mon accident et qui m’aide beaucoup.

Ensuite, nous avons eu accès au logiciel sur lequel nous devons travailler et nous avons passé la journée à essayer de charger des données dans le logiciel (avec plus ou moins de succès). Pendant ce temps, Pierre VIX expliquait les nouvelles orientations que prendra la mine aux gens de la boîte. La journée a été longue mais ça ne nous a pas empêché de papoter le soir à table. Helena nous a beaucoup parlé de son pays et particulièrement du rôle des femmes. Il semblerait que les hommes kazakhs aient tendance à boire et à frapper leurs femmes (c’est dans les mœurs mais d’après Tatiana ce n’est pas comme ça en Russie). De plus, les femmes ont beaucoup de mal à trouver des hommes qui veuillent s’engager et le divorce n’est pas très répandu. C’est vrai qu’ici les femmes sont très jolies et très féminines (toujours en jupe, petit short + talons,..) mais que les hommes n’ont rien d’exceptionnel. Elle nous a aussi parler de la façon de gouverner du président (qui est russe je crois et pas kazakhe mais qui refuse d’envoyer des kazakhes dans des guerres). Enfin, ça faisait du bien de papoter un peu.

Je lui ai aussi demandé pour les bâtiments sans fenêtres et à ma grande surprise elle ne voyait pas de quoi je parlais alors qu’il y en a tous les 20m !!! Je lui en ai montré un et effectivement comme me l’a suggéré mon père, ce sont des bâtiments construits pendant l’époque soviétique et qui après la chute du bloc soviétique n’ont plus été financé. Aujourd’hui, ils restent en l’état et certains les démontent pour revendre les briques. C’est d’ailleurs pour cela que de nombreuses maisons sont en briques (tout s’explique…).

Pour les trous dans la route, l’état n’a pas assez d’argent pour les réparer et quand un haut gradé vient dans le coin ils reconstruisent si vite que ça ne tient jamais bien longtemps. En plus, sur la route menant à notre cabane, les ornières sont rectangulaires !!! Et ce serait parce-qu’elles sont découpées pour être rebouchées mais comme elles sont mal rebouchées ça ne tient pas non plus.

Ca bosse dur...

MERCREDI SOIR : Changement de décor

Après une deuxième journée à l’hôtel et avec toute l’attention possible, nous avons retrouvé Pierre VIX au restaurant. Il était accompagné d’Helena (ou Léna) son interprète. Nous avons parlé en anglais au cours du repas afin que tout le monde comprenne. Ca faisait du bien de passer tout un repas à comprendre ce que les autres dises et à pouvoir répondre. Ensuite, nous sommes allées chercher nos affaires à l’hôtel pour aménager dans les bois… Pendant une semaine nous habitons une cabane (une grande cabane de deux étages avec tout le confort et même les lutins de l’hôtel qui changent les serviettes et te font ton lit..) en bois dans une forêt de pins et de bouleaux. Il y a plein d’autres cabanes comme la notre autour et même un centre de vacances pour enfants qui ont l’air de bien s’amuser car on les entend hurler d’ici. Malgré le fait que notre cabane possède une cuisine tout équipée nous prenons dorénavant tous nos repas à l’hôtel où nous habitions la semaine dernière.
Notre cabane au fond des bois.

mercredi 8 juillet 2009

MERCREDI : Des docteurs et encore des docteurs

Ce matin, je me sens mieux. J’ai pas forcément super bien dormi car mes points me tirent et que j’ai encore la nuque, les coudes et les genoux un peu douloureux à cause de la chute mais dans l’ensemble ça va. Dès le lever, prise de tension puis retour à l’hôpital (mais cette fois-ci celui juste à côté, celui on l’on mange) et là j’ai vu toutes les spécialités de la médecine. D’abord, la neurologue, puis prise de sang, puis désinfection des points, puis ophtalmo (mes vaisseaux semblent dilatés), puis cardiologue et pour finir radiologue qui doit récupérer mes radios d’hier. Et le tout avec prise de la tension à chaque arrêt au stand, Youpi ! Je crois que le plus drôle c’était l’ophtalmo qui m’a demandé de lire des lettres sur un panneau (comme en France) et là gros moment de solitude… Ben j’avais bien essayé d’apprendre l’alphabet cyrillique la veille mais j’étais pas encore au point. J’ai donc dû utiliser le panneau pour les enfants… Avant de repartir, ils m’ont demandé de vérifier mes vaccins pour savoir s’ils devaient m’en faire (pour le tétanos, au cas où mes points ne s’infectent) mais par chance j’ai fait tous mes rappels l’an dernier avant de partir en Mauritanie.
2h à l’hôpital pour finalement ne pas savoir ce que j’ai… Je dois y retourner demain matin pour qu’ils me nettoient les points et ce soir on déménage dans une maison plus à l’écart de la ville où l’on retrouvera Pierre Vix. Ils veulent que je me repose et je ne commencerai à travailler que lundi. Je commence à trouver le temps long dans cet hôtel mais aussi c’est ma faute, j’avais qu’à ne pas défoncer le carrelage de la salle de bain avec ma tête. Tout le monde vient prendre de mes nouvelles et ils semblent prendre au sérieux ma tension un peu basse. J’espère qu’ils vont vite me dire ce que j’ai car je commence à en avoir assez de me faire ausculter par toute la ville.
Vu qu’à partir de demain je ne serai plus à l’hôtel, je ne sais pas si j’aurai Internet mais j’essayerai de vous donner des nouvelles dès que possible. En attendant: Pas de nouvelles, bonne nouvelle.

ENIGME

Le plus étrange dans cette affaire c’est que le trou dans le mur est à 10 cm du sol et que c’est avec la partie supérieure de ma tête (derrière) qui a tapé alors plusieurs hypothèses s’offrent à moi pour expliquer ce mystère :

-hyp. 1 : Je me suis mise à 4 pattes, tête baissée et j’ai foncé dans le mur. Même si je ne m’en rappelle pas, j’ose espérer que ce n’est pas la bonne hypothèse car sinon c’est directement l’hôpital psychiatrique (se prendre pour un rhinocéros c’est pas très normal, non ?).

-hyp. 2: C'est mon coude qui a tapé dans le mur mais ça n'explique pas les cheveux autour. A moins que je n'ai des poils aux coudes de plus de 3cm mais après vérification ce n'est pas le cas. Hypothèse rejetée.

-hyp. 3 : Théorie du complot. On m’a droguée, quelqu’un a mis un coup de massue dans le mur, m’a arraché des cheveux et m’a tapé la tête. Même conséquence que pour l’hyp. 1 : HP direct (bof).

-hyp. 4 : M’a tête a rebondie partout dans la salle de bain (genre flipper ou billard) avant de tomber sur un carreau plus fragile que les autres. Mmmh peu probable…


Bon ben je suis un peu à court d’idées alors hésitez pas à m’envoyer des mails pour m’expliquer comment la partie supérieure d’une tête qui tombe d’1m68 (bon OK 67) peu heurter un mur vertical à 10cm du sol… Merci d’avance pour vos lumières.

Photos de l'impact (pour les physiciens):

















PS: Je l'ai bien niqué en tout cas. Ahahahahah !!!


Le mur de la salle de bain 0 - Manue 3 points de suture

Victoire du mur par KO. Résultat final : 3 points de suture à 0. Néanmoins, la perdante a bien amoché son adversaire en lui infligeant un coup de tête dans les règles de l’art.

Allez, je vous raconte…
Réveil vaseux le mardi matin qui m’a valu un malaise dans la salle de bain. Rien de très grave, je me suis juste retrouvée d’un coup par terre sans comprendre pourquoi et avec un sacré mal de crâne. Le problème c’est quand je me suis relevée et que j’ai vu le trou dans le carrelage avec des mèches de cheveux brunes autour. Mmmh étrange, ils me rappèlent quelqu’un… Finalement, après m’être habillée je suis allée prévenir Tatiana. Et là, branle-bas de combat, tout l’hôtel est accouru. J’ai eu droit aux infirmières qui après avoir pris ma tension et regardé mon crâne ont fait venir une ambulance (même si je ne saignais pas vraiment).

VISITE DE L'HOPITAL
Voyage jusqu’à l’hôpital de la ville assez remuant (vu l’état des routes c’est normal). Arrivée là-bas, une infirmière me poursuivait de salle en salle pour me prendre la tension et me piquer les fesses si celle-ci (la tension) ne remontait pas. L’hôpital en lui-même (si je raconte, c’est pas tous les jours que quelqu’un vous décrira les hôpitaux kazakhes) en un mot c’est glock. C’est un couloir rempli de chariots très inconfortables avec plein de portes de part et d’autre. Ces portes donnent sur des pièces aussi très étroites et avec chacune sa fonction (salle d’opération, scanner, …). Le bâtiment est lugubre mais a cependant été repeint pour le rendre plus sympathique. Au premier abord, ça fait assez flipper mais en y regardant de plus près j’ai été rassurée par les sécurités qu’ils prenaient par rapport à l’hygiène (seringues neuves, désinfectants à gogo, …).

UNE COUPE DE CHEVEUX GRATUITE
Puis, deux médecins (ici les docteurs ressemblent à des cuistots, genre blouse blanche et toque) m’ont coupé des touffes de cheveux pour me faire 3 points de suture (je ne voulais pas mais ils refusaient de me laisser partir avec la tête ouverte et puis finalement ils étaient très méticuleux côté hygiène). J’ai eu peur mais avec l’anesthésie locale je n’ai rien senti. Le pire c’est que j’avais l’impression d’être dans un film de SF où deux barjots en blouse blanche te triturent le crâne en te parlant une langue inconnue. Vraiment flippant … Ensuite, passage par la radio pour me faire tirer le portrait, toujours avec la folle de la tension à mes trousses (celle qui me pique les fesses). J’ai fini dans une salle de repos puis ils ont enfin accepté que je reparte après la nième prise de tension de la matinée.

DEFILE DU CORPS MEDICAL
L’après-midi, j’ai eu droit à presque tout l’hôpital dans ma chambre. De la neurologue qui me filait des coups de marteau pour voir si mes réflexes étaient bons et si je n’avais pas de commotion cérébrale (enfin d’après ce que j’ai compris) à l’infirmière qui m’a fait saigner le doigt pour vérifier mon taux de fer. Mais aussi toutes les 3-4h une prise de tension (on ne sait jamais…). Finalement, ce n’est pas un anémie (manque de fer) mais ils ne savent pas ce que c'est et ça les inquiète. Mais j’avoue que c’était rassurant parce-qu’ils ont vraiment pris soin de moi.

On a quand même passé la journée entre l’hôpital et l’hôtel (même nos repas nous ont été amenés dans la chambre) alors le soir on est allées bouquiner dans le jardin où j’ai essayé d’apprendre les bases du russe. Et bien sûr avant d’aller au lit, re-prise de tension avec piqûre + vitamines à prendre le lendemain matin. Heureusement, j’ai eu le soutien d’amis qui m’ont parlé sur MSN et ça m’a changé les idées.

LUNDI : Fête de la nouvelle capitale Astana

Aujourd’hui, journée tranquille. On a lu les documents envoyés par Pierre Vix et on est allées se promener sur la bute juste derrière l’hôtel. Vous ne verrez pas de photos car je n’avais plus de batterie mais vous n’avez pas raté grand-chose. Nous la seule chose que l’on gardera ce sont des piqûres de moustiques, super !

dimanche 5 juillet 2009

Un week-end de promenades

Ce week-end, on a décidé d'explorer un peu les environs. Etant donné que Ridder est dans un vallée entourée de montagne, on a voulu monter un peu sur ces montagnes pour pouvoir dominer la ville et c'est pas si simple que ça...


SAMEDI
Grasse mat' de fou jusqu'à 4h de l'aprèm (ça équivaut à midi en France donc ceux qui me connaissent doivent savoir que ça n’a rien d’exceptionnel pour moi, c’est même mon heure). On a déjeuné à l’hôtel (on prend nos yaourts et nos fruits la veille au soir à la cantine comme ça on peut se lever quand on veut) et on est parties vers l’Est (enfin je crois). On a traversé un quartier plein de maisons plus sommaires que celles du « centre-ville ». Ces maisons sont le plus souvent en bois ou en briques avec un toit en tôle (comme celles sur la route d’Ust-Kamenogorsk). Ca donne une impression bizarre, on se demande comment ces maisons tiennent. Elles sont toutes gardées par des chiens qui passent leur temps à aboyer et sont séparées par des clôtures tout aussi artisanales.

Pour faire plaisir à mon papa, j’ai pris en photo des pylônes rafistolés. Il y en a plein des comme ça ici. En fait c’est un peu l’idée générale de la ville : le rafistolage.

De là-haut, on se rend compte que la ville est bien plus étalée que ce qu’on ne pensait. Le centre où l’on travail est assez réduit mais les quartiers avec le genre de maison que je viens de décrire recouvre une grande partie de la vallée. On a aussi vu l’entrée de la mine (enfin le portail d’entrée) qui était d’ailleurs bien gardé par un mec qui dormait sur la route (il avait dû commencer à fêter son samedi un peu tôt car il sentait assez fort).

Petite particularité du coin : Les voitures ont beau rouler à droite (normalement) on croise pas mal de voitures avec le volant à droite (surtout des marques chinoises genre Toyota ou Mitsubishi).

La balade s’est bien passée jusqu’à ce que j’ai deux bonnes idées successives : y aller en tong et mettre mon pied dans un flaque. Résultat : le pied plein de boue jusqu’à la cheville ce qui m’a valu un petit passage par la rivière qui soit dit en passant n’est pas très chaude.

Ensuite, on est rentrées pour manger et puis dodo parce-que dimanche on voulait partir la journée.

DIMANCHE

Lever 9h pour partir à 10h. Après un petit dèj’ toujours original arrosé d’un verre de jus de tomate, on a emporté dans un tupperware des « cotelèt » de la cantine. Alors les cotelèt, à la grande déception de la carnivore que je suis sont en réalité de la viande (n’importe quoi) en forme de boule plus ou moins plate et panée. Euh oui des nuggets quoi… Ca n’a rien de très gastronomique mais ça nourrit et c’est deja ça. On est allées faire quelques courses dans un magasin pour compléter notre repas. D’ailleurs pour ceux qui veulent les clopes sont pas chères et je crois avoir droit à deux cartouches alors il va falloir vous battre… Les magasins c’est un peu comme les épiceries de nuit en France : un bric-à-brac avec des étiquettes collées partout.

On a aussi vu le marché où ils vendent du lait frais et du fromage frais (c’est normal y’a des vaches qui se baladent partout).


Après plusieurs heures de marche (vu que c’est tout plat, on a l’impression que les montagnes sont près mais à pied ça prend du temps), on a voulu monter dans les montagnes mais on s’est retrouvées en face d’un poste de police car certaines montagnes ne sont pas accessibles. On a donc pique-niqué au bord d’un système fluvitile méandriforme (oui une rivière quoi). On a pris un autre chemin pour revenir à l’hôtel et on a croisé plein de familles qui pique-niquaient autour d’un feu ou qui cueillaient des champignons ( ils nous ont dit que c’était la saison). On a aussi appris que les vaches ne sont pas russes mais kazakhes puisqu’une mamie leur parlait en kazakhe… Sur le chemin du retour on a pris la pluie mais rien de bien méchant alors on avait bien mérité de s’acheter du fromage frais pour le goûter. Ca se mange mélangé avec de la crème fraîche et avec de la confiture et c’est très bon (ça sent un peu la vache par contre).

Arrivées à l’hôtel, on a même surpris le lutin qui range nos affaires, planque nos chaussures dans l’entrée, fais le ménage dans nos chambres et change les serviettes de toilettes. Ce satané lutin avait décidé de faire les carreaux de ma chambre, non mais ils manquent pas de toupet ici…

Après une micro-sieste bien méritée, on est allées manger à 9h ce qui nous a permis pour la première fois de ne pas être seules dans la cantine. On a rencontré des kazakhes très intrigués par le fait que je sois française. D’ailleurs, il faut savoir que les personnages français les plus connus sont : Napoléon, Edith Piaf et Pierre Dac ( ???).

Demain, journée tranquille mais boulot puisqu’on doit lire tous les documents envoyés par Pierre Vix (celui qui nous a recrutés).

Illustration des maisons du style post-AZF (sans fenêtre)


PS : Aurèle doit arriver mercredi.